Rapport_Activite_22_23
projet d’entreprise entièrement conçu et réalisé avec les compétences internes, ses réalisations ont été par deux fois saluées par la Cour des comptes et portent principalement sur : 1. L’accompagnement personnalisé des victimes , avec la mise en place d’une équipe dédiée d’une vingtaine de collaborateurs, spécialement formés, qui accompagnent les victimes de terrorisme de façon individualisée, sur le terrain, sur le lieu d’hospitalisation, lors des expertises médicales voire à leur domicile. L’équipe agit dans l’urgence en versant les premières provisions puis accompagne les victimes dans le temps, le parcours d’indemnisation devant respecter le temps du soin et de la stabilisation des séquelles psychiques et physiques. Depuis janvier 2017, 2 200 déplacements ont été ainsi réalisés auprès des victimes ; 2. La transparence sur les droits des victimes , en renforçant la pédagogie relative à la procédure via la publication d’un guide de l’indemnisation des victimes du terrorisme, Policier, j’étais de patrouille avec mes collègues sur le Val de Marne la nuit du 13 novembre 2015. Dès la réception des appels radios faisant état de tirs mobiles dans Paris, nous sommes intervenus boulevard Voltaire… où j’ai découvert une scène de guerre et d’horreur ! Ensuite, au Bataclan, j’ai essuyé des tirs de Kalachnikov. J’ai cru ne jamais en revenir. Seule l’arrivée de la BRI (Brigade de Recherche et d’Intervention) et du Raid (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) m’a permis de reprendre pied. J’ai, suite à cet épisode, repris le travail, mais cela n’allait pas. J’ai mis du temps à accepter d’être victime. Je me suis alors rapproché du Fonds de Garantie des Victimes et, là, cela a changé beaucoup de choses. J’ai échangé avec des gens qui m’ont écouté en ayant surtout la bonne
manière de s’exprimer. J’ai suivi chaque étape et vu un expert psychiatre. Le Fonds de Garantie a toujours été là. Au bout d’un an, j’étais indemnisé. Je l’ai vécu comme un soulagement et un retour favorable de mon engagement ce jour-là. Je n’ai toujours pas dépensé un euro de la somme reçue… Je veux que cela me serve à faire quelque chose d’utile pour mes proches et à passer cette étape. Je vois l’avenir positivement. Quand il pleut, je suis simplement heureux d’être trempé. Cela signifie que je suis vivant. J’ai une conscience plus affûtée de la beauté de la vie et je me ressource dans la nature. Quant à mon engagement professionnel, il a, depuis, redoublé.
OLIVIER BOYER, VICTIME DE L’ATTENTAT DU BATACLAN
incluant le référentiel indemnitaire sur lequel le Fonds s’appuie et via la refonte de l’ensemble des supports d’information, notamment ceux concernant l’étape de l’expertise médicale et de l’offre d’indemnisation (livrets, fiches mémos illustrées, vidéo explicative …); 3. L’accompagnement des « projets de vie » des victimes , en particulier les plus grièvement blessées, en les aidant à se reconstruire par des réponses concrètes, et pas seulement financières, à leurs besoins : solutions de
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accompagner les victimes
D’ACTES DE TERRORISME
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